Maman, Papa, j’ai deux ans : La crise des Terrible Two
Suite au post instagram très émouvant de Charlotte @lalottes qui s’est glissée dans la tête de sa petite fille, nous avons eu envie nous aussi de réagir autour de cette fameuse crise des 2 ans.
On vous a concocté un petit article qui détaille ce qui se passe pour votre loulou lors de ce chamboulement et on vous donne en prime quelques astuces afin que toute la famille puisse vivre au mieux cette phase parfois difficile.
En deux mots, c’est quoi la crise des deux ans ?
« La terrible two », comme on la surnomme, démarre aux alentours de 18 mois et peut durer jusqu’aux 3-4 ans.
C’est une période où l’enfant est très sensible et réactif. Beaucoup de changements se font dans sa tête et il ne sait comment se faire comprendre. Son seul moyen d’expression : des crises. En totale contradiction avec ses parents comme à l’intérieur de lui-même, cette étape représente aussi le passage du statut de bébé à celui de petit enfant. Un réel chamboulement à cet âge !
C’est pourtant une période indispensable à son développement. En effet, son cerveau est en pleine construction. Il perçoit donc les stimulations extérieures d’autant plus intensément et cela peut l’effrayer.
Sa capacité de penser en tant qu’individu commence à se développer. Ses émotions, sa parole et sa motricité aussi. Il prend conscience de son individualité et supporte mal une autorité qui l’infantilise. Il ressent la volonté de s’affirmer auprès de ses parents comme un petit être à part entière et non plus un prolongement de ceux-ci.
Tout est prétexte à contester : s’habiller, manger, jouer, dormir…
Mais même s’il veut être considéré comme une personnalité unique, il n’est pas encore capable de faire tout ce qu’il souhaiterait et de le gérer seul. Ceci génère des frustrations qui finissent par se transformer en crise de colère.
Bref, loulou est complètement perdu et ne sait plus quelle attitude adopter pour gérer ce conflit intérieur tout nouveau qu’on nomme aussi « phase d’individuation ».
Comment la gérer au mieux ?
La bienveillance des parents est très importante dans cette phase de développement. En évitant une autorité parentale en opposition ou interdiction systématique, vous mettez toutes les chances de votre côté pour que la crise dure le moins longtemps possible. De notre côté, on vous propose quelques astuces plus douces qui certes vous demanderont un peu de patience mais apporteront beaucoup à votre enfant sur le long terme.
1. Booster sa confiance en lui
Préférez les encouragements aux grondements. En effet, les enfants de cet âge ont besoin de se sentir exister. Une idée peut être de lui donner des « responsabilités » : chargez-le d’une petite tâche lors des courses ou du repas du soir par exemple. Au quotidien, vous pouvez renforcer sa confiance en lui en lui proposant des choix simples comme : « pour le dessert, tu préfères une pomme ou une poire ? ». Il se sent ainsi décider de certaines choses et fier de lui.
2. Mettre des mots sur ses émotions
Lors des crises d’anxiété ou de frustration, expliquez-lui ce qu’il ressent et apaisez-le. L’aider à identifier quelle émotion il ressent, lui dire comment elle se nomme et ce qu’il peut faire avec elle est une alternative qui l’aidera à se construire. Transmettez-lui également des clés très simples pour la gérer et s’apaiser : prendre une profonde respiration, colorer son émotion, crier d’un coup dans un coussin. Poussez-le à communiquer avec vous plutôt qu’à se fâcher. ll est important aussi de l’aider à exprimer ses émotions positives.
3. Lui parler simplement et clairement
Au quotidien, donnez-lui des consignes simples mais précises. Sans pour autant le laisser faire tout ce qu’il veut, posez-lui un cadre avec des mots simples. Evitez les négations : l’enfant ne les comprend pas et les verra simplement comme une incitation à faire le contraire.
A la place, parlez-lui de manière à stimuler sa réflexion avec des questions claires telles que : « Il fait très froid dehors, on met quel manteau pour avoir bien chaud? »
A cet âge, un enfant ne peut pas toujours contrôler ses pulsions. Plutôt que de répéter désespérément de ne pas toucher votre vase préféré, trouvez-lui une place plus favorable sur une étagère en hauteur.
4. Etablir un contact de douceur face à la colère
En cas de crise, évitez de céder systématiquement sinon il comprendra très vite que ses colères sont un moyen facile d’avoir tout ce qu’il veut. Bien sûr, établir le dialogue n’est pas toujours évident. Mais un contact visuel ou physique discret peut désamorcer la situation. Une main sur son épaule, sa peluche favorite ou se baisser à sa hauteur pour le regarder sont notamment des gestes basiques qui peuvent calmer un conflit.
Si rien n’y fait, votre simple présence à ses côtés lui apportera beaucoup plus que vous ne le pensez. Cela le rassurera et le fera se sentir grand à vos yeux. Cela nous amène à la règle de l’effet domino, si un enfant se sent compris il collaborera d’autant plus avec vous.
Et puis parfois, laissez juste entrer dans votre vie un poil de lâcher prise.
OK pour insister sur l’heure du coucher, mais pour la couleur de son pyjama, après tout qu’est-ce que ça change ?